Biographie contée ici par Claude Emile Guerin

Patrick Collandre est né à Tours en 1946.

Ce qui l’a le plus marqué dans son enfance, ce sont ses vacances d’été en Auvergne avec son grand-père où il expérimentait la nature, les ruisseaux, les sous-bois, comment transformer une écorce de noisetier en trompette, comment fabriquer des moulins.

Les adultes le considéraient comme un enfant dans la lune, en fait il rêvait d’un monde meilleur.

À l’âge de 9 ans, il eut l’intention de devenir missionnaire, il est entré au petit séminaire où il a passé 3 années. Découvrant que ce n’était pas sa voie, il reprit les études générales au lycée. 

Passionné de dessin, il a suivi les cours du jeudi avec un professeur très pédagogue qui après avoir persuadé ses parents lui a permis d’entrer aux Beaux-Arts à l’âge de 15 ans et demi. À cette époque l’enseignement durait 3 années, et comprenait le dessin, le modèle vivant, la perspective, l’architecture, l’histoire de l’art, la peinture, le modelage et la sculpture, c’était vraiment très complet.

Passionnément, il continue à dessiner et à peindre. Dans les années 70, avec quelques amis jeunes artistes, il organise d’importantes expositions regroupant les différents mouvements de cette période. IL y expose des peintures et des sculptures ainsi que de l’art cinétique. Il participe aussi à des expositions en province et à Paris, comme La "jeune peinture" au musée d’Art Moderne.

Après un voyage en Orient, il décide de s’installer à Londres.

Il y passe 2 années très prolifiques, cette période lui permet de mieux se déterminer, de trouver sa voie.

Son univers pictural se traduisait par des paysages immenses, ça pouvait être aussi bien la voie lactée que des déserts imaginaires, avec des grands ciels, dans ces ciels planaient des sphères, qui avaient 2 valeurs différentes, et progressivement, ces sphères sont devenues comme le symbole du yin yang.

Il travaillait toutes ses toiles dans des camaïeux de bleus, du cæruleum vers l’outremer.

En dessin, il explorait différentes techniques mixtes, transfert d’images de magazines par des solvants, peinture à l’huile, pastel, encre de chine, et mine de plomb.

Il participe à des expositions, il travaille avec différentes galeries dont certaines voulurent vraiment orienter son travail. Il a préféré garder sa liberté.

Il se décide à rentrer en France, se fixe à Paris et se forme à d’autres disciplines dans plusieurs entreprises durant 2 années.

Il aborde là un travail plus technique avec des machines outils de précision  pour réaliser des maquettes, des prototypes, cela lui permet d’explorer de nouveaux savoir-faire ainsi que de nouveaux matériaux comme le plexiglas, les résines et les moules en silicone.

Puis, il créée sa propre entreprise, qui a tout d’abord réalisé des maquettes de toutes sortes, ainsi que des prototypes et des modèles réduits. Il s’oriente ensuite vers la réalisation d’objets pour le cinéma et la photographie, ainsi que les effets spéciaux. Cela lui correspondait parfaitement, il adore avoir à résoudre des nouveaux défis.

Il a pratiqué cette profession durant une trentaine d’années. Elle lui a permis entre autres de se former à la photographie, durant tout ce temps il a assisté beaucoup de photographes en studio ou de chefs opérateurs sur les plateaux de cinéma.

Il s’est équipé d’une chambre professionnelle, puis d’une station graphique. Cela lui permettait de gérer l’ensemble des prestations qu’on lui proposait c’est-à-dire la réalisation des objets, des décors, la prise de vue et la finalisation complète de l’image.

Depuis quelques années, il est sorti de l’entreprise et se consacre entièrement à ses passions, c’est-à-dire le dessin, la peinture, ensuite la photographie sous différentes formes, la nature morte allégorique, les déserts panoramiques, pour ce qui est des grands espaces, les gros plans, et enfin les liquides dont font partie les encres, la sculpture avec une prédominance de formes géométriques et symboliques.

Sa vision holistique de l’univers s’exprime à travers les archétypes et des métaphores visuelles et tactiles.

L’ensemble de ses recherches est une invitation à s’ouvrir à de nouvelles perceptions du monde.